Construire et finaliser son projet professionnel grâce au mentorat
Courant février, un mentorat a débuté pour les élèves en situation de handicap de la formation CIARA. Retour sur ce dispositif déployé par l’association Arpejeh.
Qu’est-ce que le mentorat pour les personnes en situation de handicap ?
Arpejeh est une association qui accompagne les jeunes en situation de handicap dans la découverte des métiers et dans leur insertion professionnelle. Sa mission ? Faciliter la rencontre entre professionnel⸱l⸱e⸱s et jeunes en situation de handicap. Il s’agit de l’une des 22 associations lauréates dans le cadre de l’appel à projets gouvernemental « 1 jeune, 1 mentor ». Leur dispositif de mentorat pour les jeunes en situation de handicap permet à un·e salarié·e d’une entreprise d’accompagner un·e jeune dans la construction de son projet professionnel.
A qui est destiné le mentorat ?
Les publics concernés sont des élèves de terminale, (générale, professionnelle ou technologique), des étudiant·e·s, et des jeunes en recherche de formation ou d’emploi. Surtout, ces jeunes, âgés de 18 à 30 ans, sont volontaires et motivés par l’action.
Comment se déroule concrètement le mentorat ?
Les mentors ont pour rôle d’encadrer et de conseiller les jeunes dans la construction de leur parcours professionnel. Ils ou elles s’engagent donc auprès de jeunes souvent dépourvus de réseau professionnel.
Quelles sont les conditions pour s’engager en tant que mentor ?
Tout d’abord, un mentor doit être disponible quelques heures par mois. Ensuite, il doit se montrer bienveillant, à l’écoute et avoir l’envie d’accompagner un·e jeune pendant une durée de 6 mois à 1 an.
Les mentors sont sensibilisés et formés par Arpejeh aux techniques d’accompagnement. Les échanges entre le mentor et le jeune peuvent se faire par e-mail, téléphone, visio… et via des rencontres directes si possible. La fréquence des rencontres et des échanges est choisie par le binôme.
Bangaly, un jeune mentoré, a donné son avis sur ce dispositif :
« En ce qui concerne le parrainage, voici ce que j’ai à dire:
Mon parrain m’a aidé dans certains domaines tels que:
– L’obtention d’une Reconnaissance en Qualité du Travailleur Handicapé (R.Q.T.H) pour une durée de 5 ans.
– La mise à jour de mon CV ainsi que la correction de ma lettre de motivation pour les prochaines recherches de stage.
– Il m’a également aidé à avoir confiance en moi pour pouvoir exprimer ce que je pense librement pendant mes cours avec mes profs.
On se donnait toujours rendez-vous à la BU (LILLIAD) pour les différentes séances de réunions qu’on a eu à passer et le rythme fut adapté à mon état de santé ainsi qu’à mon emploi du temps de cours.
On a rencontré peu de problèmes (trouver des fois de bons emplacements pour nos réunions au sein de LILLIAD ) pour ne pas dire aucun, en plus on s’appelait de temps en temps et s’envoyait des SMS aussi même pendant le confinement.
Donc je profite de cette occasion pour vous remercier ainsi que les membres de Arpejeh, et dire aussi un grand merci à mon parrain Thomas pour tous les efforts qu’il a fourni pour moi.
Et la dernière chose à ajouter est la suivante : oui je voudrais poursuivre pour la prochaine rentrée si possible avec Thomas comme parrain. »
Bangaly, mentoré par Thomas
Pourquoi ce dispositif de mentorat est-il bénéfique pour les élèves de la formation CIARA ?
Pour les 14 jeunes concerné·e·s dans la formation CIARA, le mentorat leur permet de bénéficier de l’expérience d’un réseau de professionnel·le·s. Ils entretiennent une relation privilégiée avec un·e professionnel·l·e et approfondissent leur réflexion sur leur orientation. C’est aussi l’occasion pour eux de se familiariser avec le monde de l’entreprise et de se préparer à leurs futurs entretiens d’embauche.
Pour conclure, il s’agit d’un beau partenariat entre Arpejeh et Créative Handicap, qui va permettre d’améliorer encore plus l’insertion dans le monde professionnel des élèves de la formation CIARA.